A toutes les mamans et à celles en devenir ainsi qu’aux mamans de coeur à qui la vie n’a pas offert la possibilité d’enfanter mais qui maternent à leur façon, nous souhaitons une très belle fête des mères.
Je prenais la main de ma mère , pour la serrer dans les deux miennes. Comme l’on prend une lumière Pour s’éclairer quand les nuits viennent . Ses ongles étaient tant usés, sa peau quelquefois sombre et rêche. Pourtant, je la tenais serrée comme on le fait sur une prêche. Ma mère était toujours surprise de me voir prendre ainsi sa main. Elle me regardait, pensive me demandant si j’avais faim. Et, n’osant lui dire à quel point je l’aimais, je la laissais retirer doucement sa main pour me verser un bol de lait. Je prenais la main de ma mère , pour la serrer dans les deux miennes. Maurice Carême